LE POUVOIR SANCTIFIANT DES PRÉMICES

Les Prémices (Premiers Fruits, Bikkourim) ont un pouvoir « sanctifiant »

La plupart du temps, on parle de la Sanctification progressive ou présente. Cependant, il ne faut pas oublier la Sanctification passée. Il y a beaucoup plus de passages bibliques qui parlent de la sanctification passée ou future que de la Sanctification présente. Dans les Ecrits Apostoliques (« NT »),  plus de  ¾ des passages qui concernent la Sanctification parlent de la sanctification passée. 20%  concernent la Sanctification présente.

Passages du « NT » parlant de la Sanctification passée, présente et future. Le nombre total = 117

Il faut éviter de simplifier à l'extrême les concepts bibliques

On a tendance à réduire les concepts comme le Salut et la Sanctification à une seule et même notion, à un seul sens essentiel. Cette tendance est trompeuse car le Salut et la Sanctification sont des concepts complexes qui ont  des sens très variés. On néglige aussi la Sanctification passée à cause de la tendance à se focaliser sur la transformation extérieure. Il y a une grande tendance des croyants à se focaliser plus sur les changements de comportement que sur les changements constitutionnels, juridiques (légales) ou positionnels (de position).

Il y a différents types de Sanctification dont la Sanctification passée de pré-conversion (avant la Conversion) :

Avant qu’une personne ne naisse de nouveau, Elohim (Dieu) par Sa Rouakh (Son Esprit) est déjà à l’œuvre dans sa vie. La Rouakh HaKodesh (L’Esprit-Saint) œuvre dans la vie de celui qui est encore un non croyant pour le conduire à Mashiah (Christ). Le non croyant qui est en contact avec de la famille croyante est « sanctifié » par l’environnement de sainteté de la maison. Ainsi, un époux non croyant est sanctifié par l’épouse croyante ; ainsi que leurs enfants. « Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis: Si un frère a une femme (isha) non-croyante (apikoros), et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la répudie point; et si une femme (isha) a un mari (ba’al) non-croyant (apikoros), et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne répudie point son mari (ba’al). Car [SELON LE PRINCIPE DES BIKKOURIM - PRÉMICES] le mari (ba’al) non-croyant (apikoros) est [MEKOUDASH B’ROUAKH HAKODESH – mise à part comme saint dans l’Esprit Saint] (sanctifié, en grec, hêgiastai) par l’isha (la femme), et l’isha qui est apikoros (la femme non-croyante) est sanctifiée (gr, hêgiastai) par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs (tema’im), tandis que maintenant ils sont saints (tehorim, hagia estin, en grec) » (1Cor. 7 :12-14). PAR LE PRINCIPE SPIRITUEL DES BIKKOURIM - RÉSHIT (PRÉMICES, PREMIERS FRUITS) – LA KHALLAH (OU TEROUMAH HAÏSSA : la portion – offrande de la pâte offerte comme prémices), le non croyant est « mis à part » quand il vit dans une maison avec un croyant. Il reçoit en principe un témoignage continuel de la vérité de l’Evangile. Ce témoignage est continuellement devant ses yeux. CECI NE VEUT ABSOLUMENT PAS DIRE QU’IL EST SAUVÉ. C’EST UNE « SAINTETÉ » OBTENU AVANT (OU SANS) CONVERSION. CE MÊME PRINCIPE DES BIKKOURIM S’APPLIQUE À TOUT ISRAËL.

La Théologie de l’Olivier est enracinée dans Romains 11 :16-24

Elle diffère et du Dispensationalisme et du Supercessationisme (la théologie du remplacement) qui font une distinction absolue entre Israël et l’Eglise. La Théologie de l’Olivier utilise l’image de la Khallah (pain ou gâteau réservé aux cohanim  - les prêtres) du Temple de Jérusalem et l’image de l’Olivier. L’image de l’olivier est introduite par l’image de la Khallah. (Aujourd’hui, la Khallah est le pain spécial tressé et servi dans les maison juive le shabbat et durant les fêtes). Dans la Bible, la Khallah et un petit gâteau fait à partir d’une pâte mise à part, réservée à Elohim. La pâte « consacrée » doit être faite en premier. D’où le terme premiers fruits (prémices, Bikkourim). Il n’ y a qu’après que tout le gâteau fait à partir de cette pâte « sainte » peut être consommé.

Tout le gâteau est alors « saint » pour pouvoir être consommé

« Si la Khallah (ou Teroumah Haïssa – la portion – offrande de la pâte) offerte comme prémices : Réshit - Bikkourim (la première part du pain) est Kodesh (saint pour Elohim), le pain entier est saint (pour Lui) aussi. Et si les Shoresh (les racines d’un arbre) sont kodesh (saintes à Elohim), les ana’fim (les branches) sont saintes (à Lui) aussi » (Rom. 11 :16). Cela signifie concrètement que « … si les Prémices (les Patriarches) sont saintes, la masse (le reste des Israélites) l'est aussi; et si la Racine (Les Patriarches) est sainte, les branches (les autres Israélites) le sont aussi ».

Donc, faisons très attention à la manière dont nous traitons Israël

D’ailleurs, Paul dans le reste du passage, nous met en garde à ce sujet. CECI NE VEUT ABSOLUMENT PAS DIRE QUE TOUS LES ISRAÉLITES SONT SAUVÉS. IL S’AGIT D’UNE « SAINTETÉ » OBTENUE AVANT (OU SANS) CONVERSION, QUI N’EST PAS ÉQUIVALENT DU SALUT.

Tout non croyant à qui on témoigne de Mashiah de manière claire est sanctifié dans un sens  « pré-conversionnel

Une sanctification qui ne dure que tant que le témoignage a lieu. Dans 1Corinthiens 7 :12-15,  si le non croyant quitte la croyante…, il perd cette influence de sanctification. Ce genre de sanctification permet de répondre à l’Appel de Mashiah par la Repentance (Teshouvah) et la Foi (Emounah). La sanctification « pré-conversionelle » n’est qu’un précurseur du Salut Eternel. L’Esprit Saint attire les non croyants pour qu’ils croient et soient sauvés. Nul ne peut venir à Yéshoua si le Père ne l’attire (Jn. 6 :44 ; 65). Le Salut Eternel ne s’obtient que par la Régénération et par la Sanctification de l’Esprit en réponse à la Foi en la Vérité qui est Yéshoua HaMashiah (Jésus-Christ).

Michel Silva Andrade

Les Prémices de l'Esprit de Shavouot (Pentecôte) - YouTube

La Puissance du Principe des Prémices et de la Résurrection de Yéshoua (Jésus) - YouTube