DE PLUS EN PLUS DE CHRETIENS RETROUVENT LES RACINES HEBRAIQUES DE LEUR FOI
« LE JUDAÏSME » ET « LE CHRISTIANISME » SONT DEUX JUMEAUX « EN RUPTURE ET EN SÉPARATION »
Pourtant, il n’y a qu’une seule « religion » dans toute la Bible :
La foi en L’ETERNEL (HASHEM – « LE NOM ») et l’Obéissance à Ce Nom Saint (Sa Personne, exprimé par le Saint Tétragramme indicible et ineffable יהוה (YHVH).
Le « Judaïsme » et le « Christianisme sont deux courants spirituels abrahamiques
Leur fondement commun est la « Bible hébraïque » (les Ecritures Hébraïques, « l’Ancien Testament). Un processus de séparation radical s'est opéré graduellement entre ces deux mouvements spirituels gémellaires du temps de Yéshoua ; et n’a fait que s’accélérer à partir du 2ème siècle de notre ère.
« L’histoire d’Israël mène directement ou au Talmud / Judaïsme Rabbinique ou à l’Evangile (la Bessora Tova, la Bonne Nouvelle) »
« Pour désigner leur Mouvement, les disciples de Jésus semblent d'abord avoir parlé de la « Voie du Seigneur » ou simplement de «
Le « Christianisme », n’était qu’un courant du « Judaïsme »
Simon Claude Mimouni, (dans la section « Séparation entre Judéens pharisiens et Judéens chrétiens »,de son livre Le Christianisme des origines à Constantin, PUF) nous éclaire beaucoup sur l’histoire de premiers Juifs Chrétiens.
Puis apparaissent les divergences qui vont mener à la séparation
« Le Christianisme ne peut être compris que dans le « Judaïsme ».
Le judaïsme du 1er siècle offre une grande diversité de courants dans lequel s'inscrivent les adeptes de Yéshoua HaNotsri (Jésus le Nazaréen), dans un mouvement qui présente lui-même une grande disparité. Entre 30 et 135, le christianisme s'inscrit ainsi dans le judaïsme » ( Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval, Le christianisme des origines à Constantin,
« Après 70, le collège des pharisiens de Yabné s'attache à une reprise en main du judaïsme en tant que communauté et en tant religion, et prend des mesures exclusives radicales à l'encontre des dissidences, comme en témoigne la formule de malédiction de la Birkat-ha-minim » (Wikipédia)
*« Min » en hébreu est une préposition qui signifie « hors de ». « Min » a donc le sens de catégorie, variété, espèce qui se différencie. Le pluriel de Min, est Minim.
Ainsi s’intensifie un « antichristianisme juif » et débute un « antijudaïsme chrétien »
Le rabbinisme a accru son contrôle sur le Judaïsme dès le 1er siècle de notre ère. Ceci s’est soldé par la composition du Talmud avec les interprétation rabbiniques ; et la compilation de la soi-disant loi orale. Les Ecritures ont donc été dévalorisées par leur autorité.
La destruction du Temple de Jérusalem par Titus a accéléré la rupture ou la séparation entre « l’Eglise » et le « Temple » (ou la « Synagogue ». Une rupture, une séparation complète et malheureuse entre le « Judaïsme » et la « Kéhillah » (« l’Eglise »).
On a « l’affaire
Yavneh contre Nicée »
« Le « Concile de Yavneh » et le Concile de Nicée sont les deux « mythes fondateurs » qui ont signé la séparation et la rupture (le divorce total) entre « Judaïsme » et « Christianisme ». « Le concile de Nicée, composé dans la seconde moitié du IVe siècle, et celui de Yavneh, construit par les rédacteurs du Talmud de Babylone signent définitivement la séparation entre Judaïsme et « Christianisme » (Messianisme/Nazarénisme) : C’est précisément la production de ces deux institutions d’orthodoxie qui permettra de définir et de parfaire les frontières entre "Judaïsme" et "Christianisme". Nicée affirme l’existence du Verbe unique tandis que Yavneh consacre la toute-puissance de la Torah orale. Ces deux « conciles » légendaires permettent donc de définir a posteriori les identités juive et chrétienne, notamment en rejetant à l’extérieur les pratiques ou les théologies hybrides » (Daniel Boyarin, professeur de culture talmudique).
Yavneh n’était pas, à proprement parler, un « concile », mais une « école »
« L'Académie de Yabneh (ou Assemblée de Yabneh) est une assemblée des sages pharisiens les plus célèbres de son temps que Rabban Yohanan ben Zakkaï (mort ca. 80-85) serait parvenu à constituer dans la ville de Yabneh (Jamnia) quelques années à peine après la destruction du Second Temple de Jérusalem (70) et l'écrasement de la Grande révolte juive. … Après la destruction du second Temple de Jérusalem par les Romains en l'an 70, Yohanan ben Zakkaï obtint de ceux-ci que le Sanhédrin soit déplacé à Yavné (que les Romains appelaient Iamnia). Plusieurs yeshivot se développèrent dans la ville connues comme l'école de Yavné. On voit là l'origine du judaïsme rabbinique… Yohanan ben Zakkaï aurait fondé une école de loi juive, qui devint une source majeure de la Mishna ultérieure. Son école est souvent considérée comme une source du judaïsme rabbinique…Yavné ou Yabné (en hébreu : יבנה, en arabe : يبنة Yibnah; en ancien français : Ibelin) est une ville du District centre d'Israël » (Wikipédia).
Le Talmud (étude, compilation de commentaires sur la Torah) fixe l’enseignement des grandes écoles rabbiniques
Le Talmud est constitué par
Séparation et rupture, « Par la volonté des « sages d’Israël » et des « pères et/ou docteurs de l’église »…
Daniel Boyarin (professeur de culture talmudique) et Simon-Claude Simouni, spécialiste du Judaïsme et du Christianisme), nous rappellent que "Les « pères de l’églises » et les rabbins (et « sages d’Israël» , tannaïm, maitres du Talmud…) s’accordent donc pour tracer la distinction entre orthodoxie et hérésie, ou entre « Judaïsme » et « Christianisme » [Messianisme/Nazarénisme], au moyen du signifiant du Logos [Dabar/Memra]".
Les autorités politiques romaines ont très rapidement pris le contrôle de la chrétienté paganisée
« L’empereur romain Constantin lorsqu’il est devenu « chrétien » en l’an
L’Unicité de Dieu mal comprise et mal interprétée est aussi une grande source de tension
« Une rupture irrémédiable se produisit entre le judaïsme et le christianisme à la suite de la division chrétienne de la divinité dans la Trinité, qui renforça la concurrence initiale entre les deux religions. Ainsi, à partir du 2ème siècle, le processus de séparation va se faire sans retour en même temps que va s'éteindre progressivement le dialogue dont on trouvera peu de traces véritables avant le 20ème siècle » (Simon Claude Mimouni, Séparation entre Judéens pharisiens et Judéens chrétiens).
Un autre rappel :
l’Eglise ne remplace pas Israël, mais elle est le prolongement d’Israël. Une extension, une continuité, une suite d’Israël vers les Nations.
C’est l’hostilité de certains Judéo-chrétiens à l’égard du Judaïsme qui a fait que les Juifs les ont considérés totalement séparés du Judaïsme
Alors, les rabbins les ont « déclarés inférieurs aux Samaritains et même aux Païens. Avec interdiction de manger leurs aliments, rupture de relation… ». Quand le Talmud parle des Minim (« les séparés »…), nous comprenons un peu plus la séparation entre Judaïsme rabbinique (talmudique) et Judaïsme Messianique Biblique/Christianisme Apostolique Primitif.
« Judaïsme » & « Christianisme » [Messianisme/Nazarénisme] se définissent ainsi dans un jeu de miroirs : d’un côté, le "Christianisme" [Messianisme/Nazarénisme] s’octroie la théologie du Logos pour en faire la Pierre de touche de son armature doctrinale ; de l’autre, le Judaïsme Rabbinique évince cette même théologie du Logos pour ériger la Torah comme centre théologique (Daniel Boyarin, professeur de culture talmudique).
Le Judaïsme Biblique, c’est le Judaïsme Messianique (le «Christianisme» Apostolique Primitif)
Ces congrégations messianiques manifestent une vie collective et personnelle hébraïques – du moins pour les croyants d’origine juive.
La cessation forcée du rituel juif par la destruction du Temple est une autre preuve que Yéshoua est vraiment le Mashiah, et pas le contraire
Elohim a permis la destruction du Temple car « l’ombre et l’image » avaient accompli leur dessein. Cette cessation forcée du rituel juif est une autre preuve que Yéshoua est vraiment le Rédempteur préfiguré par l’aspect cérémonielle de Première Alliance d’Elohim avec les Israélites. Le Temple et son rituel devaient disparaître pour réapparaître sous une autre forme. Mais Dieu restaure ce qui ne devait pas disparaître. Israël doit reconnaître en Yéshoua, le Messie Juif. Et l’Eglise doit revenir à Ses Racines Israélites. Des circonstances internes (hérésies, apostasies…) et externes (violent rejet de Yéshoua par certains Juifs, persécutions…) à la Kéhillah (« l’Eglise) ont malheureusement conduit à la rupture et à la séparation que nous connaissons à l’heure actuelle.
Le courant pharisien et le courant messianique se distinguent clairement et se dissocient radicalement
« Après la destruction du Temple, vont se développer de « nouvelles formes de religiosités. Elles se traduisent essentiellement en deux branches : le « Pharisianisme » et le « Christianisme ». Toutes deux mettront un certain temps à se différencier, à se séparer puis à être différenciées. Il existe cependant des tensions entre les Judéens pharisiens, non messianistes, et Judéens chrétiens, messianistes, dont le martyre de Jacques le Juste est une indication, tout comme le « Frère du Seigneur » avait été le symbole des dissensions entre chrétiens judéens et chrétiens grecs judaïsme » ( Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval, Le christianisme des origines à Constantin).
La Dispersion (la Diaspora) des Juifs et la géographie accentuent ls divisions
En effet, les communautés juives se divisent aussi entre Juifs de [Terre Sainte] et de Judée et Juifs de la Diaspora romaine hellénisée, présente à travers tout l'Empire. Elles peuvent également s'opposer ainsi qu'en témoigne l'attitude de Paul de Tarse, diffuseur du message de Jésus [Le Nazaréen] selon les normes romaines, tout en conservant les règles exégétiques du judaïsme [de Terre Sainte], dans ce qui reste néanmoins un conflit « inter-judéen » ( Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval,
Séparations et rupture consommées
« Selon que l'on aborde un point de vue chrétien ou un point de vue pharisien, le phénomène de différenciation entamé à partir des années 70 s'envisage pour les premiers en termes de « séparation », pour les seconds en termes de « rupture » (Raymond Winling, Judaïsme et christianisme d'après le Dialogue avec Tryphon de Justin).
Le Christianisme n’était pas indépendant du Judaïsme
« Jusqu'alors le christianisme ne se conçoit pas encore comme une religion indépendante du judaïsme. L'opposition entre pharisiens et chrétiens se cristallise essentiellement sur deux axes : les observances (par exemple la circoncision ou les prescriptions alimentaires) de la Torah – que l'on retrouvera compilées du côté pharisien dans le Mishnah dans le courant du 2ème siècle – et les interprétations de la Torah, compilées, du côté « pharisien », dans le Midrash. Ce second axe sera décisif au 2ème siècle en termes de différenciation selon que l'on accepte ou non la messianité de Jésus [Le Nazaréen]… Ces divergences apparaissent indépendamment de celles qui opposent les chrétiens hellénisés aux chrétiens judéens concernant également les observances, à ne pas confondre avec les polémiques externes au courant chrétien. Ces polémiques « interjudéennes » et « interchrétiennes » vont peu à peu déboucher sur une « polémique entre les Judéens et les chrétiens » (Simon Claude Mimouni, Séparation entre Judéens pharisiens et Judéens chrétiens)
Jusqu’à quand la rupture
entre le « Judaïsme » et le « Christianisme « ?
Cette rupture et cette séparation ne peuvent être définitive. La Réunification est en très bonne voie (Romains 11 : 22-31…).
MAIS
Un des objectifs de notre ministère est de contribuer humblement, à la réconciliation entre la Kéhillah (L’Eglise) et Israël, entre Juifs et Gentils ; et la Reconnexion des Goyim qui suivent Yéshoua aux Racines Bibliques Hébraïques du « Christianisme ».
Les Juifs doivent reconnaitre que Yéshoua est le Mashiah; et tout Israël sera sauvé... Les Chrétiens doivent reconnaitre que le Salut vient des Juifs, que la Torah n'a pas été abolie, que l'Eglise ne remplace pas Israël, quel les croyants nés de nouveau des Nations ont été greffés sur l'Olivier Franc qui est l'Israël d'Elohim... Ils doivent aimer Israël... Ainsi aura lieu la réintégration des branches Israélites retranchées de l'Olivier Franc; et la réconciliation (Romains 11; Galates 6:15-16; Ephésiens 2:11-22)...
Le Véritable Messianisme Judaïque doit être Biblique et non pharisien, talmudique ou rabbinique.
Michel SILVA ANDRADE
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